dimanche 4 janvier 2009

Drame - Les parents de Louis-Joseph portent plainte



Une double enquête judiciaire et administrative a été ouverte après un nouveau décès en milieu hospitalier, le troisième en quinze jours, dû à une erreur humaine.
Les parents du petit Louis-Joseph portent plainte pour non-assistance à personne en danger. Deux semaines après la mort d’Yliès, trois ans, le 24 décembre à l’hôpital parisien Saint-Vincent-de-Paul, où il avait été admis pour une angine, un nourrisson de 6 mois est décédé, vendredi, à l’hôpital Necker à Paris, suite à une erreur intervenue, la veille, à l’hôpital de pédiatrie de Bullion (Yvelines). Le bébé y était hospitalisé dans l’attente d’une greffe de l’intestin, depuis septembre. Le 1er janvier, vers 13 heures, une infirmière et une auxiliaire puéricultrice étaient chargées de la perfusion de l’enfant qui disposait d’un cathéter.
C’est une erreur de réglage de la vitesse du dosage du substitut alimentaire qui aurait provoqué la mort du nourrisson. Le bébé aurait reçu dix fois la dose habituelle. L’hôpital a immédiatement reconnu son erreur, et son directeur, Yannick Gouriou, a détaillé les circonstances du drame indiquant qu’« il ne s’agissait pas d’un manque de personnel ou de moyens. L’infirmière, qui était très grippée ce jour-là, a validé l’action de l’auxiliaire puéricultrice en appuyant sur la touche de l’appareil. Or, la vitesse de la perfusion était trop importante ».
Le chef d’établissement a présenté toutes ses excuses aux parents du bébé, tout comme la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, qui a adressé « ses condoléances profondément attristées aux parents de l’enfant et s’associe à leur douleur » (lire aussi en page). Très affectée, l’infirmière, en arrêt maladie, est « rongée par la culpabilité ». Les parquets de Versailles et de Paris ont été saisis.
Une autopsie du bébé doit être pratiquée et la direction départementale des affaires sanitaires et sociales des Yvelines est également chargée d’enquêter. Samedi, la direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris a également fait son mea-culpa à la suite de la disparition d’Ilyès.
Dimanche dernier, un homme de 57 ans a aussi perdu la vie après que le Samu eut cherché, pendant plus de six heures, un lit de réanimation à la suite d’un malaise cardiaque. Sa compagne a porté plainte, tout comme ce couple qui a décidé d’entamer des poursuites contre l’hôpital de Bastia, en Corse, après le décès de son bébé. Il l’accuse d’avoir tardé à provoquer une césarienne, ce que dément l’hôpital.

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