dimanche 1 février 2009

Drame - A 14 ans, elle aurait mortellement poignardé sa mère à Pontaumur


La jeune fille s’est accusée des faits. C’est elle qui alerté les secours.
C’est une petite bourgade calme, située dans les Combrailles. Pontaumur dans le Puy-de-Dôme est réputé être un endroit tranquille, "sans histoire". Hier, un drame a rompu cette certitude et cette tranquilité hivernale. Couteau de cuisine Au petit matin, dans une maison bâtit sur les bords d’une rivière, une adolescente de 14 ans aurait assené un coup fatal à sa mère.

Armée d’un couteau de cuisine, elle l’a mortellement blessée au thorax. Patricia. C, 37 ans, n’a pas survécu. Elle est décédée peu de temps après l’arrivée des secours. C’est la jeune fille, elle-même, qui a alerté les pompiers. Mais ils n’ont rien pu faire pour ramener Patricia C. à la vie.

Dans le village, la nouvelle s’est propagée comme une traînée de poudre. Les gendarmes, eux, ont rapidement pris possession des lieux pour déterminer les circonstances de cet homicide. La mère et la fille étaient-elles en conflit ? Avaient-elles déjà eu des heurts par le passé ? Quel élément a pu conduire à cette tragédie ? Autant de questions auxquelles l’enquête permettra sans doute de répondre. L’adolescente est actuellement entendue dans les locaux de la gendarmerie de Pontgibaud (Puy-de-Dôme) où elle a été placée en garde à vue.

Le concubin de sa mère est également entendu. Leur récit permettra d’éclairer les militaires sur les faits. Hier matin, alors qu’elle se préparait certainement pour partir au collège, la jeune fille s’en est pris vivement à sa mère. A tel point qu’elle s’est emparée d’un couteau. Se sentait-elle menacée ? A-t-elle perdu la raison ? Pour le moment, il est trop tôt pour le dire. Le parquet du tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand a été saisi. L’enquête suit son cours.

Disparition Ophélie Bretnacher - Six personnes recherchées


Un chauffeur de taxi et cinq autres hommes, identifiés sur des vidéos, activement recherchés.
Ils sont six. Et tous ont croisé Ophélie, quelques minutes avant sa disparition. Qui sont ces hommes visibles sur les images des caméras de vidéosurveillance ? Qu’ont-ils vu ? Que savent-ils ? Pour le savoir, la police les recherche. Parmi eux, un chauffeur de taxi et un homme adossé près d’un pilier. Tous deux voient passer la jeune femme sous leurs yeux, à 2 h 50. Plus loin, près du pont des Chaînes, trois autres hommes sont identifiables.

C’est justement ici que se perd la trace d’Ophélie. Selon Laszlo Agai, l’avocat du couple Bretnacher à Budapest, la police centrale, en charge de l’affaire depuis vendredi dernier, est sur « de bonnes pistes » pour les retrouver. Simples témoins ou personnes en lien direct avec l’affaire, leurs auditions pourraient permettre aux enquêteurs de s’orienter, enfin, vers une piste privilégiée. Car deux mois après la disparition de la jeune femme, aucune hypothèse particulière ne se dessine. Tous les scénarios sont envisageables.

Pourtant, le 15 janvier dernier, une avocate racontait aux policiers avoir rencontré Ophélie dans la rue. L’étudiante, désorientée, l’aurait abordée en français pour lui demander de l’argent. L’avocate l’a formellement reconnue sur les photos que lui ont présentées les policiers. Un témoignage pris très au sérieux, tel que nous le révélions dans notre édition datée du 21 janvier. Un récit jugé en tout cas plus crédible que celui du 10 janvier.

Ce jour-là, un témoin disait lui aussi avoir croisé Ophélie dans la rue. Selon lui, la jeune femme qui parlait un mauvais hongrois était en train de mendier. Rien n’a encore permis de confirmer ces dires. Ni les recherches dans les centres de soins et les abris pour sans domicile fixe.

Ni l’observation des vidéos où ce serait passé la rencontre. Alors où est Ophélie ? Entre les mains d’un réseau de prostitution ? Si tel est le cas, la jeune femme aurait sans doute été relâchée… « L’affaire est très médiatisée et une jeune femme qui parle anglais et français est facilement repérable » souligne Laszlo Agai.

Hier soir, les deux enquêteurs français de l’office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) sont rentrés de Budapest. Ils ont posé les jalons d’une coopération policière entre les deux pays qui permettra, peut-être, d’aider enfin l’enquête à progresser.

mardi 20 janvier 2009

Cambriolage au Taser en Meurthe-et-Moselle



Deux cambrioleurs cagoulés ont utilisé un pistolet à impulsion électrique Taser pour dévaliser un habitant d'Essey-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) dimanche vers 0h30, apprend-on lundi de source policière, confirme une information de "L'Est Républicain".
La victime âgée de 67 ans a été neutralisée par une décharge et contrainte à donner les clés de son coffre-fort. Les malfaiteurs ont ensuite dérobé une importante somme d'argent et des bijoux avant de s'enfuir. Très choqué, le sexagénaire a été soigné sans être hospitalisé.

samedi 17 janvier 2009

Etats-Unis - Miracle au pied des buildings de New York


Un Airbus A-320 de la compagnie US Airways s'est abîmé jeudi dans les eaux glacées de l'Hudson, à New York. Les 155 personnes à bord ont toutes pu être secourues.
Un miracle à l'américaine. Un miracle au pied des buildings de New York.Un miracle qui porte un nom : Chesley Sullenberger III. Ce pilote originaire de Danville en Californie est âgé de 57 ans et se présente lui-même sur son CV en ligne comme un employé de la compagnie aérienne US Airways depuis 29 ans.
Le vol 1549 d'US Airways venait de décoller de l'aéroport de La Guardia à destination de Charlotte, en Caroline du Nord. Il serait alors entré en collision avec des oies sauvages. Un porte-parole du Syndicat national des contrôleurs aériens a confirmé que le pilote avait signalé un "double choc d'oiseaux". Un passager a dit avoir entendu une explosion, il s'est penché vers l'aile gauche et a vu qu'elle était en feu. Le pilote Chesley Sullenberg a alors déclaré "Préparation à l'impact, parce que nous allons vers le bas", ajoutant "c'était extrême. C'était extrême. Vous ne pouviez que vous en remettre au pilote. Il a fait un sacré atterrissage".George W. Bush impressionné
D'après des témoins, le pilote semble avoir maîtrisé la descente de l'avion, qui s'est presque posé sur l'eau. "J'ai vu un avion de ligne qui descendait, on aurait dit qu'il atterrissait sur l'eau", expliquait Bob Read qui a assisté à la scène depuis les bureaux du magazine de télévision "Inside Edition". "Cela ressemblait à une descente contrôlée". "Il semble que le pilote ait fait un travail de maître en faisant amerrir l'avion dans le fleuve et en veillant ensuite à ce que chacun puisse sortir", a déclaré le maire de New York, Michael Bloomberg. Il a précisé que la plupart des personnes secourues avaient été récupérées immédiatement et avaient pu monter à bord des bateaux de la police, des garde-côtes et des ferries. Si les 155 personnes à bord sont sauves, il y a au moins 78 blessés, d'après les pompiers. Une personne souffre de fractures aux deux jambes, les autres sont légèrement touchées, souffrant d'hypothermie et d'ecchymoses entre autres.
Cet amerrissage spectaculaire dû au sang-froid et à la maîtrise de Sullenberger a largement occulté ce qui devait être l'événement du jour pour les Américains avec le discours d'adieu de George W. Bush après deux mandats. Le président lui-même a déclaré jeudi, depuis Washington, être impressionné par les "compétences et l'héroïsme" de l'équipage de l'avion et a salué "le dévouement et l'abnégation" des secouristes et des volontaires, qui ont sorti les passagers de la rivière Hudson

Justice - Meredith Kercher avait été retrouvée la gorge tranchée



Le procès des meurtriers d’une jeune Anglaise en Italie s’est ouvert hier devant la cour d’assises de Pérouse. Il devrait durer plusieurs mois.
Meredith Kercher avait 22 ans. Dans la nuit du 1er au 2 novembre 2007, elle a été retrouvée la gorge tranchée dans la chambre qu’elle louait depuis peu au n° 7 de la via Pergola, dans le centre de Pérouse. Amanda Knox a 20 ans. Depuis hier, elle est jugée depuis hier devant la cour d’assises de la capitale de l’Ombrie. Pour le meurtre de Meredith.

Les deux jeunes femmes se connaissaient. Elles sont arrivées en Italie dans le cadre du programme européen d’échanges universitaires Erasmus. Le hasard a voulu qu’elles partagent la même chambre, via Pergola. Pour le reste, on ne peut pas imaginer plus différentes que Meredith et Amanda. La première, originaire de Leeds, en Angleterre, est timide et romantique. La seconde, née à Seattle, aux Etats-Unis, est sûre d’elle et collectionne les hommes avec voracité ; Meredith dévore les livres qui content des histoires d’amour impossibles. Amanda met en ligne sur Internet une nouvelle intitulée Baby Brother, l’histoire d’une fille droguée et violée par une autre fille.DVDLe soir du drame, Amanda a rallié le corso Vannucci, l’artère branchée de la ville, en compagnie de son petit ami de l’époque, Raffaele Sollecito, 24 ans. Pour fêter Halloween. Meredith, elle, s’est rendue chez Sophie, une amie anglaise rencontrée lors d’un cours sur la politique européenne. Les deux copines ont visionné un DVD. Puis Meredith a quitté les lieux. Elle sera retrouvée quelques heures plus tard, couchée sur son lit, enveloppée d’une couverture imbibée de son sang.

Sur le corps et les affaires de la jeune Anglaise, trois empreintes génétiques sont isolées. Elles appartiennent à Amanda, Raffaele et Rudy, un ami du couple. Interpellés, ils commencent par tout nier en bloc. Puis ils donnent des versions contradictoires avant de s’accuser les uns les autres. Après des dizaines d’interrogatoires, d’expertises et de contre-expertises, le parquet l’assure : après avoir quitté Sophie, Meredith est rentrée via Pergola. Là, elle est tombée nez à nez avec sa colocataire et les deux garçons. Ils sont ivres, et déchaînés. Par la force, ils tentent de faire participer Meredith à des jeux sexuels. La jeune femme refuse. Elle le paiera de sa vie.Couteau de cuisineToujours selon le parquet, c’est Amanda qui a porté le coup de couteau fatal. « Meredith est à genoux, Rudy tient immobilisé son bras gauche en la tenant de la main gauche alors qu’avec la main droite et peut-être avec le pénis il tente de la pénétrer. Raffaele la tient de l’autre côté. Amanda lui fait face et la pique à la gorge avec le couteau de cuisine. » Une version dénoncée par la défense des accusés.

Depuis, Rudy, qui a accepté d’être jugé selon une procédure dite « abrégée », a été condamné à trente ans de réclusion en octobre dernier. Amanda et Raffaele, eux, sont jugés depuis hier pour « homicide volontaire » et « violences sexuelles ». Ils risquent la perpétuité.

Insolite - Embarqué au poste pour une noix de cajou



Avis aux amateurs de grignotage dans les magasins, votre temps est révolu !
En novembre dernier, un fidèle client d’un supermarché de Périgueux, a, bien malgré lui, offert un beau remake de la célèbre histoire contée par Victor Hugo, les Misérables. Retour sur les faits : le client, un Jean Valjean des temps modernes âgé d’une cinquantaine d’années, se promène en toute décontraction dans les rayons de son magasin préféré quand il arrive devant le rayon des noix de cajou.
Gourmand, il en prélève une et la grignote. Ce que le pauvre homme ne sait pas, c’est que selon le directeur du supermarché, le grignotage est aussi inacceptable qu’un vol. L’ignorance du quinquagénaire lui vaudra donc d’être alpagué sans ménagement par les vigiles de l’établissement qui, selon la procédure, lui réclameront un dédommagement de 88 centimes.
La valeur estimée du « préjudice » subi par le supermarché. Une somme que le client paiera sur place avant de reprendre, la conscience tranquille, le chemin de sa demeure. Sauf que l’affaire ne s’arrête pas là. En effet, la direction du magasin, se sentant flouée, décide de porter plainte auprès de la gendarmerie. Comble de l’absurde, deux militaires seront même déployés pour aller chercher « le voleur » à son domicile. Embarqué par les pandores, le pauvre homme sera auditionné deux heures durant sur son « délit ».
Finalement, le misérable quinquagénaire ne sera pas condamné : fort heureusement, un mois et demi plus tard, la justice a montré qu’elle pouvait, en ces temps mouvementés, être sage : le parquet a classé l’affaire sans suite. Depuis, alors que le « grignoteur » déplore le mauvais sens du commerce et l’aspect totalement « ridicule » de cette affaire, le directeur du supermarché assure, lui, qu’il s’agit d’une procédure « normale » et qu’il est « nécessaire » de l’appliquer au risque d’être coupable de discrimination envers toute autre personne. Ce dernier avoue tout de même que l’ampleur prise l’affaire lui semble être quelque peu « démesurée »
Se pose tout de même une belle énigme : à qui du supermarché, des vigiles mobilisés, des deux gendarmes envoyés au domicile du « voleur » ou encore de l’administration qui a utilisé deux timbres pour la procédure, ce « grignotement » est revenu le plus cher ?

Inde - Sur les traces de Jean-Baptiste



Cet ancien webmaster à Nancy, 27 ans, effectuait un tour du monde à vélo. Au bout de cinq mois de voyage, il s’est volatilisé à Bombay. Ses parents sont partis à sa recherche.
Ils étaient aux abords du temple de Madurai hier, dans le sud de l’Inde, et projettent de poursuivre leur route entre Pondichéry et Varkala, là où Jean-Baptiste est sans doute passé. Accompagnés d’un guide chauffeur, les parents du jeune homme, Pierre-Marie et Marie-Claire Talleu, sillonnent le pays. Ils distribuent des tracts, collent des affiches. Marie-Claire, 54 ans, et Pierre-Marie, 66 ans, sont en Inde depuis la mi-novembre et ont entrepris de médiatiser l’affaire, avec leurs petits moyens. Un travail de fourmi dans ce « pays où l’on se sent si petit ». Mais l’accueil est bon : « Les gens s’intéressent à notre histoire. Quand ils nous voient coller des affiches, ils s’attroupent autour de nous et posent un tas de questions. »
Commission rogatoire en suspens
Les parents de Jean-Baptiste resteront en Inde au moins jusqu’à la fin février. A moins que la commission rogatoire internationale réexpédiée il y a deux semaines soit enfin validée par les autorités locales. Lundi dernier, Pascal Jacquemin, le maire de Villers-lès-Nancy et Hervé Féron, député PS de Meurthe-et-Moselle, se sont entretenus avec l’adjoint de l’ambassadeur d’Inde en France pour faire avancer la requête. « Une rencontre cordiale qui nous a permis de constater que le dossier était bien connu », souligne le député. Pendant ce temps, à Pondichéry, les parents de Jean-Baptiste rencontraient l’ambassadeur de France. Et attendent maintenant avec impatience le feu vert des autorités indiennes qui permettra aux enquêteurs français d’arriver sur place. Dans ce cas-là, « nous resterons avec eux », précise Marie-Claire.

« Les enquêteurs indiens disent avoir tout vérifié. Ils ne croient pas que quelque chose de grave soit arrivé à Jean-Baptiste », explique Marie-Claire. Des policiers qui dressent un portrait de Jean-Baptiste en décalage avec la réalité, selon sa mère : « Il est perçu comme un baba cool qui aurait pu se volatiliser du jour au lendemain. Or Jean-Baptiste est parti faire ce tour du monde parce que c’était un défi pour lui. C’est la performance sportive qui l’intéressait et les rencontres qu’il allait faire. Il avait mûri son projet depuis deux ans et déjà effectué des voyages avec ses frères. Juste avant de partir, il avait parcouru la Norvège à vélo. » Fin juin 2007 donc, Jean-Baptiste démissionne de son poste de graphiste webmaster à Nancy. Il prévoit de s’envoler vers un nouvel horizon et d’entamer son tour du monde en solitaire. Il part le 18 juillet 2007 après avoir passé plusieurs jours dans le sud de la France en famille.Absence de mailsDurant son voyage, il communique avec ses proches par courrier électronique, les tenant ainsi informés de son parcours. Le 4 décembre, il atterrit à Bombay. Le 5, il effectue deux retraits bancaires de 20 et 200 euros. Puis plus rien. Plus de nouvelles. Pas même de réponse à la carte d’anniversaire que Marie-Claire lui a envoyé par mail, le 11 décembre. Au fil des jours qui passent, l’inquiétude de ses proches grandit. Si plusieurs hypothèses traversent leur esprit, agression pour prélévement d’organe, assassinat, alimentées au grès des conversations, aujourd’hui ses parents penchent davantage pour l’amnésie. « Nous sommes convaincus qu’il est vivant. Mais il est dans une mauvaise passe de laquelle il faut sortir », explique Marie-Claire.

Au fil des villes qu’il traverse, le couple a récolté de nombreux témoignages de personnes qui disent avoir vu Jean-Baptiste dans les hôtels ou auberges dans lesquels ils passent. Dernièrement, à Tanjavur, quatre employés leur ont encore certifié que Jean-Baptiste était venu dans ce même lieu. Quand ? La réponse est dans les registres. Mais l’information n’a pu encore être vérifiée, faute de temps. Et puis les gens de passage ne signent pas forcément… Marie-claire a envoyé un mail à l’avocat, à l’attaché de l’ambassade d’Inde, afin que tous les registres soient vérifiés. « Si au moins on parvenait à voir son nom, ça voudrait dire qu’il n’a pas été assassiné à Bombay », explique-t-elle. Une trace de vie inespérée.

jeudi 15 janvier 2009

Val-de-Marne - La porte d'une synagogue incendiée

La porte d'une synagogue a été incendiée dans la nuit de mercredi à jeudi à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne).
Un porte-parole de la préfeture de police a indiqué que l'hypothèse d'un acte criminel était privilégiée mais que les enquêteurs vérifiaient néanmoins s'il ne s'agissait pas d'un feu accidentel. Il a démenti, en revanche, qu'il s'agisse d'un cocktail Molotov, aucun débris de verre n'ayant été retrouvé sur place.
Les faits ont été découverts jeudi en milieu de matinée par les responsables de la synagogue.
Dans un communiqué, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) dénonce "ce nouvel acte de violence inadmissible" et demande une nouvelle fois aux autorités de "mesurer la gravité de la situation."
Mercredi, Nicolas Sarkozy avait décrété une tolérance zéro contre les actes antisémites ou islamophobes et tous ceux qui voudraient importer le conflit israélo-palestinien en France. Mais les violences se multiplient depuis le lancement fin décembre de l'offensive israélienne sur la bande de Gaza.

Les slogans "A mort Israël", "Vive la Palestine" et "Nike la France" ont été ainsi découverts mercredi par des riverains sur les murs de la synagogue de Mulhouse (Haut-Rhin). Jeudi, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) a exprimé sa solidarité à l'imam de Drancy, Hassen Chalghoumi, qui fait l'objet de menaces de mort, d'insultes dans la rue et d'actes de vandalisme sur sa voiture.

Le siège de la Brink's attaqué à la roquette

Plusieurs individus ont attaqué à la roquette une société de transport de fonds à Marseille dans la nuit de mercredi à jeudi.
La roquette a été tirée sur le mur d'accès du siège de la Brink's, situé dans le quartier Saint-Louis, dans le XVe arrondissement de la ville.Elle a causé des dégâts aux véhicules et bâtiments alentour mais n'a pas permis aux malfaiteurs d'entrer dans les locaux.

mercredi 14 janvier 2009

Etats-Unis - George W. Bush prend une dernière décision


Le président américain a émis une directive concernant les vastes ressources pétrolières et gazières de l’Arctique.
Cette directive de George W. Bush concerne bien évidemment les intérêts des Etats-Unis. Le document contredit les revendications de la Russie, qui réclame un agrandissement de sa zone de souveraineté dans la région de l’Arctique. Cette directive affirme que Washington souhaite travailler avec l’ensemble des pays disposant d’un territoire en Arctique à la résolution des conflits territoriaux. « Dès lors qu’il s’agit d’énergie, l’objectif n’est pas de faire la course pour aller planter nos drapeaux en premier », a estimé Benjamin Chang, porte-parole adjoint du Conseil de sécurité national. « Notre objectif est de nous accorder avec les autres Etats arctiques afin de trouver des solutions permettant d’atteindre et de développer la région, et, particulièrement en ce qui concerne l’énergie, de prendre en compte la protection de l’environnement », a-t-il ajouté. En novembre dernier, le gouvernement russe avait déclaré attendre, d’ici à 2012, la fin de ses recherches géologiques destinées à déterminer la limite de la plaque continentale arctique de la Russie. Outre les Etats-Unis et la Russie, le Danemark, l’Islande, la Norvège, la Suède et la Finlande revendiquent également des portions de l’océan Arctique.

Adieu ce soirPar ailleurs, George W. Bush adressera un message d’adieu à ses concitoyens ce soir. A la tête des Etats-Unis depuis 2001, il quittera la Maison-Blanche le 20 janvier, après deux mandats. Le discours devrait durer environ quinze minutes, en présence d’un petit nombre de personnes choisies pour avoir fait preuve de courage personnel. Le président sortant, a précisé Mme Perino, perpétuera la tradition selon laquelle les présidents utilisent le discours d’adieu pour se tourner vers l’avenir en confiant leurs pensées sur les plus grands défis qu’auront à affronter les Etats-Unis et sur ce qu’il faudra faire pour les relever. George Bush défendra par ailleurs son bilan, sans chercher la polémique. L’heure de l’allocution télévisée n’a pas encore été fixée. Selon la Maison-Blanche, le rituel du discours d’adieu date de George Washington (1789-1797).

Hormone de croissance - “Ce procès n’est pas celui du corps médical”


Jeanne Goerrian est présidente de l’Association des victimes de l’hormone de croissance. Depuis la mort de son fils, Eric, décédé à l’âge de 24 ans, cette femme combative attend que les responsables soient jugés.
FRANCE-SOIR. Quel est votre sentiment à la veille du jugement ?JEANNE GOERRIAN. Depuis quinze jours, je remonte le moral des familles. J’ai moi-même beaucoup d’émotion, car c’est pour nous une journée exceptionnelle et je veux croire qu’ils seront reconnus coupables d’avoir provoqué la mort des enfants. J’ai confiance parce que les fautes sont quand même caractérisées et j’espère que ces mandarins, qui se sont montrés assez imbus d’eux-mêmes, ce qui a quand même été la cause du drame, redescendront de leur piédestal. Mais je tiens à préciser que ce procès n’est pas celui du corps médical, il y a beaucoup de médecins et de personnel soignant qui aident les familles. Ceux-là, on ne les remerciera jamais assez.
Avez-vous été déçue, comme certaines familles l’ont été, par les réquisitions ?Nous ne sommes pas là pour évaluer les sanctions. Ce n’est pas notre rôle. La justice a des règles. Parfois, elles paraissent normales, parfois non. Mais c’est ainsi et il faut respecter le droit.


Une association de victimes vient d’écrire au procureur pour exiger des sanctions exemplaires…J’ai été énormément surprise par cette démarche. Je ne vois pas comment on peut demander au parquet de faire appel avant même que la sanction soit prononcée. Ca veut dire qu’on part perdant. Et, moi, je veux que toutes les familles gagnent !
Regrettez-vous l’absence du Pr Job ?Le Pr Job était âgé mais il a pu être là pendant les quatre mois du procès et c’est ce qui était important car on avait besoin de son éclairage. Il est absent aujourd’hui mais je suis trop respectueuse de la mort, une étape toujours difficile pour les familles.
Aviez-vous été touchée lorsqu’il a demandé pardon ?C’était lors d’une audience un peu particulière, un peu violente. Mais un pardon, il faut qu’il soit dit avec spontanéité. C’est quelque chose qu’on ne doit pas vous souffler. Non, je n’ai pas ressenti grand-chose à ce moment-là.
La juge Bertella-Geffroy a mené cette longue instruction, parfois sous les critiques…J’ai beaucoup d’admiration pour elle. Elle a réussi à aller au bout d’un travail colossal de façon intègre. Elle aussi, on ne la remerciera jamais assez…

Hormone de croissance - Les médecins à l’heure du jugement


Le tribunal correctionnel de Paris rendra son jugement cet après-midi dans cette douloureuse tragédie sanitaire. Contaminées par la maladie de Creutzfeldt-Jakob, 116 personnes sont aujourd’hui décédées. Des peines assorties de sursis avaient été réclamées.
C’est l’aboutissement d’une procédure longue de dix-sept années, menée au forceps par la juge d’instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy, d’un procès-fleuve de quinze semaines au printemps dernier devant le tribunal correctionnel de Paris et d’un délibéré de sept mois et demi. L’issue, aussi, d’un lourd combat livré par deux cent cinquante familles, constituées parties civiles, contre les autorités médicales et administratives françaises. Depuis l’ouverture de l’information judiciaire, en décembre 1991, les décès se sont succédé, jusqu’à atteindre le chiffre de 116. Toutes les – jeunes – victimes ont succombé à la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ), contaminées, entre 1983 et 1985, par le prion lors d’un traitement par l’hormone de croissance destiné à soigner une certaine forme de nanisme. Des hormones fabriquées par l’Institut Pasteur à partir d’hypophyses humaines, prélevées sur des cadavres en France, en Bulgarie et en Hongrie par l’association France-Hypophyse, en situation de monopole, avant d’être redistribuées par la Pharmacie centrale des hôpitaux.


C’est également l’heure du jugement pour six personnes – médecins ou scientifiques – qui doivent répondre d’homicides involontaires et, pour la plupart, de « tromperie aggravée ». Le septième prévenu, le Pr Jean-Claude Job, est décédé pendant le délibéré, en octobre dernier. Agé de 86 ans, présenté par l’accusation comme étant le principal responsable de la catastrophe, l’endocrinologue était le président de France-Hypophyse. Lors des débats, il avait contesté avoir poussé ses patients à accepter un traitement susceptible de provoquer la MCJ. Quatre ans de prison avec sursis avaient été requis contre lui.
L’instruction de la juge Bertella-Geffroy puis les audiences devant le tribunal l’ont démontré : les collectes des précieuses glandes hypophysaires étaient effectuées hors de tout contrôle médical. Les extractions – l’hypophyse est située à la base du cerveau – réalisées dans des conditions d’hygiène particulièrement déplorables, même en France. « Seule l’hormone de croissance extractive France-Hypophyse a pu être à l’origine des MCJ observées en France », concluait la magistrate dans son ordonnance de renvoi. De surcroît, toujours selon l’accusation, les risques de contamination par la maladie étaient connus dès 1980, date à laquelle le Pr Luc Montagnier avait estimé qu’« une attention particulière soit portée au danger de transmission de la MCJ » par les hypophyses.Le procès, qui s’est tenu sous une tente dressée dans la salle des pas perdus du Palais de justice en raison du grand nombre de parties civiles, a, en effet, pointé des pratiques suspectes dans la collecte, le conditionnement et la distribution de l’hormone de croissance à 1.698 enfants. Parmi les prévenus, aux côtés du Pr Job, Fernand Dray, un biochimiste de 86 ans aujourd’hui. Professeur de pharmacie à l’Institut Pasteur, il était responsable de l’extraction et de la purification de l’hormone dans son laboratoire. Quatre années d’emprisonnement avec sursis ont également été demandées à son encontre. Contre Marc Mollet, 84 ans, ex-chef du service de la distribution à la Pharmacie centrale des hôpitaux, pour son absence de vigilance : deux ans avec sursis. Une peine d’un an avec sursis a en outre été réclamée contre le Dr Elisabeth Mugnier, 59 ans, ex-coordinatrice de la collecte dans les hôpitaux.
S’agissant des trois derniers prévenus – Henri Cerceau, ancien directeur de la Pharmacie centrale, Jacques Dangoumeau, 73 ans, ex-directeur de la pharmacie et du médicament au ministère de la Santé, et le Dr Michèle Gourmelen, 72 ans, médecin prescripteur –, le procureur a demandé la relaxe, estimant que leurs responsabilités n’étaient pas établies. Au grand dam de certaines parties civiles, incrédules.

Quand le Pr Job demandait pardon« Mets ta main sur mon cœur, maman, parce que j’ai peur qu’il ne s’arrête de battre. » A la barre, le 26 mars 2008, la maman de Nicolas Guillemet témoigne des derniers moments partagés avec son fils avant qu’il ne soit emporté, à l’âge de 13 ans, par la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Devant la salle à moitié en larmes, bouleversée par ce premier témoignage, le papa de l’adolescent s’adresse, lui, au professeur Jean-Claude Job, considéré par les parties civiles comme étant l’artisan principal de leur malheur : « Le délai raisonnable pour demander pardon, c’est maintenant », lui dit-il. Sur le banc des prévenus, le vieil homme de 85 ans se lève : « J’ai gardé le souvenir ineffaçable, et qui revient souvent, de Nicolas sur sa chaise devant mon bureau. J’ai toujours, en moi-même, demandé pardon à Dieu. Je demande pardon à M. et Mme Guillemet. » Un pardon que les familles des victimes ont néanmoins du mal à accepter à la veille du jugement : décédé près de quatre mois après la fin du procès, le pédiatre endocrinologue ne sera jamais condamné par la justice humaine. L’action publique à son encontre est désormais éteinte.

Explosion - Deux hommes sautent avec leur bombe en Corse


Doutes et interrogations subsistent après la mort de deux personnes en Haute-Corse. Mouvance nationaliste ou piste « crapuleuse », aucune thèse n’est pour le moment confirmée par les services de police.
Lundi en fin d’après-midi, une clameur sourde retentit dans la plaine orientale corse. Alertés par la déflagration, certains témoins préviennent les secours. Un hangar situé sur la commune de Casevecchie, non loin d’Aléria, est en flammes. A leur arrivée dans l’exploitation agricole, les sapeurs-pompiers découvrent un bâtiment dans un état d’embrasement généralisé. Après plusieurs heures de lutte, l’incendie est finalement maîtrisé. Dépêchés sur place, les démineurs découvrent alors deux corps déchiquetés et à moitié calcinés à l’intérieur du bâtiment. L’un d’eux, âgé de 61 ans, serait originaire d’Aléria. Cet homme ne serait pas connu comme étant un sympathisant du mouvement nationaliste. La thèse d’un incendie accidentel est rapidement écartée. Dans un premier temps, les enquêteurs semblent se diriger vers la piste nationaliste. Tout semble à cet instant accréditer cette hypothèse. Le lieu particulièrement isolé qui pourrait avoir servi de repère à la fabrication d’explosifs et la micro-région qui abrite l’un des noyaux durs du mouvement. A trois reprises, depuis janvier 2006, des nationalistes corses, quatre au total, avaient trouvé la mort dans l’explosion d’une bombe qu’ils transportaient, à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), près de Corte et à Solaro, en Haute Corse. Les enquêteurs demeuraient toutefois extrêmement prudents. « Bien sûr qu’on pense tout de suite à des gens qui pourraient être sympathisants du mouvement terroriste FLNC, mais pour l’instant il est encore trop tôt pour en parler dans la mesure où on ne connaît pas le nom des victimes », estimait, le soir même, Gilles Leclair, le coordinateur des forces de sécurité en Corse.

Confusion des genresAujourd’hui, si l’« idéologie » du plastiquage à tous crins persiste, elle apparaît, au fil des mois et des années, de moins en moins claire. Peu lisible. Trouble. C’est précisément ce qui rend cette nouvelle affaire dramatique : la – probable – confusion des genres. Devant ce miroir où personne ne sait plus qui est qui, toutes les hypothèses paraissent vraisemblables, même celle d’un simple règlement de comptes… Confiée à la section de recherches de la gendarmerie d’Ajaccio, l’enquête s’annonce délicate. Hier matin, un poste de commandement a été installé à environ 150 mètres du hangar et un important dispositif d’investigation a été déployé. Deux hélicoptères survolaient les lieux pour reconstituer en trois dimensions la scène de crime. Sur place, Alexandre Plantevin, le vice-procureur de la section antiterroriste du parquet de Paris, saisi de l’affaire, supervisait les opérations. Une cinquantaine de gendarmes appuyés par neuf techniciens de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), dépêchés dans la nuit de Paris, étaient à pied d’œuvre pour déterminer l’identité des deux hommes et tenter de reconstituer le puzzle de ce nouveau drame.

lundi 12 janvier 2009

États-Unis - Barack Obama vise très haut



Alors que l’économie américaine s’enfonce de plus en plus dans la crise, le président élu revoit encore ses objectifs à la hausse.
Face à la situation économique des Etats-Unis, Barack Obama compte frapper fort afin de rassurer la population. C’est en tout cas ce que le futur président US a voulu montrer ce week-end lors de sa dernière intervention radio. A huit jours de son investiture, l’équipe économique de sa future administration vise, dans son dernier rapport, la création de 4,1 millions d’emplois sur deux ans. Des emplois « long terme » qui concerneront à 90 % le secteur privé. L’énergie sera le principal pôle concerné par ces créations d’emplois avec comme objectif des productions basées sur le sol américain.
« Ces emplois made in America [... ] ne peuvent pas être délocalisés », a t-il précisé. Le plan de relance de l’économie est actuellement en discussion au Congrès. L’équipe d’Obama espère, grâce à ce dernier, faire baisser le taux de chômage de 1,8 point avant fin 2010. Changement de rythme Précédemment, le plan de relance de 775 milliards de dollars (575 milliards deuros) proposé par le futur occupant de la Maison-Blanche prévoyait la création de trois millions d’emplois. Mais, vendredi dernier, les chiffres alarmants du département du travail ont forcé Barack Obama à réagir vite. 524.000 emplois ont disparu en décembre, portant ainsi le chiffre du chômage à 7,2 %, le plus haut depuis 1983. Sur la totalité de l’année 2008, l’économie américaine a perdu 2,6 millions d’emplois, dont un million pendant les deux derniers mois de 2008.
Aussi, près de 3,4 millions d’Américains sont passés d’un travail à temps complet à un poste à temps partiel. C'est donc d’une économie en crise qu’Obama devra hériter dès le 20 janvier. « Nous ne pouvons tout simplement pas continuer au rythme actuel », a t-il souligné. Par ailleurs, le bureau du Premier ministre canadien a confirmé la venue de Barack Obama pour son premier voyage diplomatique en tant que président des Etats-Unis. Une visite fidèle à la tradition du bureau ovale dont la date n’a pas encore été communiquée. Le porte-parole du Premier ministre, Kory Teneycke, a déclaré attendre « avec impatience » la venue du « nouveau président ».

Une synagogue attaquée à Saint-Denis


L'attaque contre une synagogue de Seine-Saint-Denis, visée dimanche soir par un cocktail molotov, a suscité lundi la condamnation du monde politique.
Une bombe incendiaire a été lancée contre la synagogue de Saint-Denis dans la soirée mais c'est un restaurant cacher mitoyen qui a subi quelques dégâts. Sa vitrine a été brisée et un mur noirci par un début d'incendie, a-t-on appris auprès de la préfecture. Pour l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), il s'agit du trentième acte antisémite recensé en France depuis le 27 décembre, date du lancement de l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza.

Les politiques de tous bords appellent au calme pour éviter toute importation du conflit israélo-palestinien en France. "Ces actes sont inacceptables et indignes de la France", a déclaré lundi le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Bruno Le Maire, sur LCI. "Les souffrances du peuple palestinien choquent tout le monde", a-t-il ajouté, se refusant à parler de "martyrisation" du peuple palestinien - terme utilisé dimanche par la secrétaire d'Etat chargée des droits de l'homme, Rama Yade.

"Sang froid"
Dans un communiqué, la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, condamne avec "la plus grande fermeté les actes lâches et inadmissibles" perpétrés dimanche soir à Saint-Denis. "Tout sera mis en oeuvre pour retrouver les auteurs de cette agression afin qu'ils répondent devant la justice de cet acte intolérable", assure-t-elle.
"J'espère que tout le monde saura garder son sang froid", a dit lundi le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon, interrogé sur RMC et BFM TV. Les pouvoirs publics et la classe politique doivent "donner les bonnes grilles de lecture pour dire que c'est un conflit entre Israël et les territoires palestiniens, pas un conflit entre les Juifs et les Arabes", a ajouté le député européen.
Pour Laurent Fabius, les élus locaux ont une responsabilité particulière. "Il faut que (les) responsables prennent position sur le conflit là où il est et disent de la manière la plus ferme qu'il n'y a aucune justification à ce que cela se traduise par une communautarisation en France", a déclaré l'ancien Premier ministre socialiste sur Canal+.
Lundi soir, la secrétaire d'Etat chargée de la Ville, Fadela Amara, doit réunir les principales associations de quartiers comme SOS Racisme, l'AFEV, Changeons de regard, Droit de cité et Ni Putes Ni Soumises, qu'elle a fondée et présidée avant d'entrer au gouvernement. "On ne doit pas justifier au bout de la chaîne des actes antisémites dans notre pays sous prétexte qu'il se passe des choses terribles", a-t-elle expliqué dimanche sur France 2.

Affaire Madeira - La justice saisie d’une “erreur judiciaire”



Condamné pour le viol de sa fille, puis dédouané six ans plus tard par celle-ci, Antonio Madeira réclame la révision de son procès. La commission de révision doit lui répondre aujourd’hui.
L’histoire d’Antonio Madeira n’est pas sans rappeler l’invraisemblable affaire d’Outreau. A son tour, elle questionne sur la parole de l’enfant et sa prise en compte par les institutions. Mais, pour ses six années passées en prison, Antonio Madeira n’en veut à personne. Et surtout pas à sa fille, Virginie, à qui cet artisan maçon doit pourtant sa condamnation pour viol. Mieux, il lui a pardonné. Aujourd’hui, cet homme de 53 ans entend simplement que son honneur soit lavé et son procès révisé.
Lorsqu’en cette belle journée de mai 1999 Virginie confie à sa copine de classe Mélanie, dont elle rêve secrètement de devenir la meilleure amie, que son père « abuse » d’elle, l’adolescente n’imagine pas dans quel engrenage elle met les pieds. Alertée, la directrice du collège prévient la police. Devant les enquêteurs et, plus tard, devant le juge d’instruction, la gamine, décrite comme une enfant sage et timide, confirme : son père la viole depuis qu’elle a 6 ans… Antonio Madeira est placé en garde à vue dans la foulée.
« Crédible et fiable »
Abasourdi, il se voit sommer d’avouer. Dans le bureau du magistrat, le père de famille, qui espère à tout moment que Virginie finira par se rétracter, ne sait plus que faire. Las, sur les indications de son avocat de l’époque – simple conseil pour le contentieux de son entreprise de maçonnerie –, il finit par concéder quelques « attouchements ». Un mois et demi plus tard, Antonio Madeira est placé en détention provisoire. Le 12 juin 2001, son procès s’ouvre devant la cour d’assises de la Marne. Il ne dure qu’une seule journée. Un expert psychologue vient dire à la barre que « le discours de Virginie est totalement crédible et fiable ». Un médecin assure que « l’hymen de Virginie a été en partie déchiré ». L’adolescente de 16 ans, elle, réitère son accusation. Antonio Madeira, craignant une lourde sanction, préfère cesser de nier et reconnaît les faits. Verdict : douze ans de réclusion criminelle.
« Nouvelle expertise médicale »
L’affaire semble ficelée. Sauf que voilà : en 2006, Virginie rompt le silence et, dans un livre écrit avec la journaliste Brigitte Vital-Durand (*), elle avoue : « J’ai menti. » Les viols pendant que sa mère était sortie ou dormait ? Faux ! Les attouchements depuis le plus jeune âge ? Encore faux ! Et la jeune fille d’expliquer comment elle, qui ne souhaitait qu’un peu plus d’attention de la part de ses parents, très occupés par un frère schizophrène, s’est trouvée prise à son propre piège. Dès lors, Virginie n’a plus qu’une idée en tête : innocenter son père, victime d’une erreur judiciaire. Une nouvelle expertise médicale est alors pratiquée : Virginie est vierge !
Saisi du dossier, Me Jean-Marc Florand, le « sauveur de Patrick Dils », dépose une requête devant la Commission de révision des condamnations pénales, seule instance habilitée à saisir la cour de révision si elle juge que des éléments nouveaux sont apparus depuis le procès (lire ci-contre). Lors d’une audience, le 24 novembre dernier, l’avocat général a estimé que les rétractations de Virginie n’étaient « pas forcément crédibles » et que le condamné avait un temps reconnu les faits. Antonio Madeira, lui, a déjà purgé six années de prison avant d’être mis en liberté conditionnelle. Il espère simplement qu’un nouveau procès le lave définitivement. S’il était acquitté, ce maçon serait le septième condamné blanchi au terme d’une procédure de révision.

Samy Naceri mis en examen pour “violences volontaires”



Le héros de Taxi, en garde à vue médicalisée durant le week-end, est accusé d’avoir grièvement blessé un homme avec un couteau.
Samy Naceri a été mis en examen, hier, pour « violences volontaires », a appris France-Soir auprès de son avocate, Me Françoise Cotta. Un délit passible d’une condamnation devant le tribunal correctionnel. Problème : l’acteur, en liberté conditionnelle afin de soigner ses addictions à l’alcool et à la drogue, est en état de récidive légale. Samy Naceri a, en effet, eu de nombreuses fois maille à partir avec la justice.
En novembre dernier, il avait écopé d’une peine de six mois de prison ferme pour avoir renversé une femme policière, en faction devant l’ambassade d’Espagne, à Paris, alors que son permis de conduire lui avait été retiré. « Il ne se drogue plus, ne boit plus, mais il a fait preuve de sa dangerosité », avait estimé le procureur à l’audience, remarquant l’absence du prévenu à son procès. Son avocate a fait appel de cette condamnation. De surcroît, ce n’est pas la première fois que le héros de Taxi » et d’Indigènes est accusé de « violences volontaires ». Il y a quatre ans, il avait jeté un verre au visage d’un jeune styliste dans un restaurant parisien. Sanction du tribunal correctionnel : dix mois de prison ferme.
Cette fois, Samy Naceri est accusé d’avoir porté un coup de couteau à la gorge d’un ami de son ex-compagne lors d’une altercation, jeudi dernier, dans une rue du VIIIe arrondissement de la capitale. Peu de temps auparavant, il aurait eu une vive altercation avec cette femme, dans un bar-restaurant où il a ses habitudes. Effrayée, son ancienne amie aurait appelé son compagnon en renfort et les deux hommes se seraient retrouvés sur un trottoir de l’avenue George-V. Samy Naceri aurait alors sorti un Opinel et porté un coup à son interlocuteur. Grièvement blessée au cou – une veine sectionnée –, la victime avait été transportée aux urgences et opérée. Ses jours ne sont pas en danger. Arrêté le soir même à son domicile par la police, Samy Naceri était placé en garde à vue aux urgences médico-judiciaires de l’Hôtel-Dieu, à Paris, en raison de sa mauvaise santé – âgé de 47 ans, le comédien souffre d’une sévère maladie du foie. Selon des sources judiciaires, il n’aurait pas souhaité répondre aux questions des enquêteurs. Un juge des libertés et de la détention devait décider, hier en début de soirée, de son placement en détention provisoire.
Edition France Soir du lundi 12 janvier 2009 page 11

Mobilisation - L’avocat Karim Achoui reçoit 50 à 80 lettres chaque jour



Pour la troisième fois depuis qu’il est emprisonné, famille et amis de Karim Achoui se sont rassemblés samedi 10 à Paris pour demander sa libération et protester contre les humiliations qui lui sont infligées.
La haute stature de Mohand Achoui ne se voûte pas sous le poids du chagrin. Le patriarche algérien de 72 ans, qui a élevé six enfants en effectuant deux métiers, un le jour, un la nuit, reste digne jusque dans les propos qu’il tient, samedi place du Châtelet, à Paris. Ni violence ni harangue contre la France, où il vit depuis un demi-siècle, ou contre la justice à laquelle il veut garder sa confiance.
Cependant, l’indignation l’étrangle lorsqu’il évoque le régime carcéral de son fils Karim, en prison à Nanterre depuis le 15 décembre dernier : « On l’a emmené, enchaîné, à l’hôpital : chaînes aux pieds, menottes dans le dos et bandeau sur les yeux, pour une simple prise de sang ! Qu’a-t-il fait pour être traité ainsi ? » Mourad Achoui, l’un des frères de l’avocat, estime qu’il est « injustement soumis au régime des DPS », ces « détenus particulièrement signalés » à l’administration pénitentiaire pour leur dangerosité.
Me Karim Achoui est effectivement placé à l’isolement, il n’a accès à aucun espace commun de la maison d’arrêt des Hauts-de-Seine. Son défenseur, Me Francis Pudlowski, explique que ces mesures n’ont été prises que pour assurer sa sécurité : « C’est dur pour lui, car il est totalement seul et qu’il a juste accès à une cour de promenade qui doit faire quatre mètres de long, mais au moins il ne risque pas d’être agressé. » Mourad estime que, même DPS, « on a le droit d’être au chaud dans sa cellule. Mon frère se gèle car le carreau cassé n’a toujours pas été remplacé. Vous trouvez cela normal ? »
« Notre fils ne mange rien ! »
Les manifestants trépignent sur le bitume gelé de la place du Châtelet, sous l’œil de deux policiers en civil. Samira, une amie de Karim, venue exprès de Londres, s’inquiète surtout de sa santé et s’entretient de son avenir avec l’écrivain Henry-Jean Servat, coauteur du livre L’Avocat à abattre (éd. Le Cherche Midi), qui, de son côté, mobilise quelques célébrités amies.
L’académicien Jean-Marie Rouart et d’autres personnalités du monde littéraire ont déjà rejoint le comité de soutien à Me Achoui. « Il paraît qu’il a cessé sa grève de la faim ? » entend-on parmi la foule. Ce sont ses avocats qui l’auraient convaincu de se réalimenter, pour que la justice, appelée à statuer sur sa remise en liberté vendredi 23 janvier, ne se sente pas contrainte par des considérations médicales. « C’est faux, affirment Mohand et Zara Achoui, ses parents. C’est de la propagande visant à démobiliser les gens qui craignent que son état empire. Notre fils ne mange rien. Mais on ne veut pas qu’il se présente comme un cadavre devant les juges, alors on lui a demandé de reprendre des forces quelques jours avant sa comparution. »
Quoi qu’il en soit, le pénaliste « reste déterminé à prouver son innocence », confie Me Missistrano, qui lui a rendu visite le matin même. En attendant son hypothétique libération sous caution, il répond aux anonymes qui lui adressent 50 à 80 lettres par jour. « Il est incroyable, confie Me Pudlowski. Quand je vais le voir, c’est lui qui me remonte le moral. Il est très touché de savoir qu’à l’extérieur il existe une vraie mobilisation, y compris au sein de notre profession. »
(Une quatrième manifestation de soutien est organisée le 17 janvier)
Edition France Soir du lundi 12 janvier 2009 page 12

dimanche 11 janvier 2009

Violences - Samy Naceri mis en examen



L'acteur Samy Naceri a été mis en examen dimanche pour "violences volontaires" pour avoir agressé jeudi soir un homme à l'arme blanche a appris France Soir, auprès de son avocate Me Françoise Cotta.
Un juge des libertés et de la détention doit décider en début de soirée de son placement ou non en détention provisoire.

Résurrection - La justice ressuscite le “mort-vivant” de Montpellier


André Poirier aurait certainement nourri l’œuvre de Franz Kafka. Hier, la justice parisienne a rendu vie au retraité montpelliérain, disparu en 1986 et reparu en 2004, mais déclaré administrativement mort.
Le 19 décembre dernier, lors d’une audience peu habituelle devant le tribunal de grande instance de Paris, André Poirier avait été obligé de plaider son existence. Pour la prouver, le septuagénaire avait apporté son album photos le représentant, chronologiquement, jeune homme, ancien légionnaire, heureux papa, opticien, employé de mairie, peintre fier de ses toiles, retraité vieillissant. Quarante ans de souvenirs pour démontrer que le visage successivement immortalisé avait certes subi les outrages du temps mais que la physionomie ne laissait aucune place au doute. Pour définitivement convaincre les magistrats, il avait aussi amené sa fille Nathalie, une sœur, et Jacques, l’ami d’enfance qui était allé jusqu’à conter leurs vacances d’adolescents dans le Cotentin. Le procureur s’était rendu à l’évidence : André Poirier était bien André Poirier, il fallait lui rendre sa vie ! Conforme aux réquisitions, le jugement rendu hier par la chambre civile a annulé celui qui le déclarait « absent », autrement dit mort pour l’administration, depuis l’automne 2007. Concrètement, sa résurrection va lui permettre de percevoir sa retraite, sa pension d’ancien combattant, d’être pris en charge par la Sécurité sociale, lui qui devait intégralement pourvoir aux frais médicaux que justifie son état de santé déficient. Seule la charité des amis et des associations caritatives le maintenait à l’abri de la misère. Ces prochains jours, son avocat, Robert Pignot, entreprendra l’ultime démarche : la suppression, sur le registre de l’état civil, de la mention « décédé ».


Un divorce qui tourne malCette histoire kafkaïenne a débuté en 1986. Après son divorce houleux d’avec sa femme, André prend ses cliques et ses claques, quitte la banlieue parisienne pour s’établir dans l’Hérault et change de métier. Sans laisser d’adresse. Cependant il garde son nom, signe ses peintures qu’il expose, travaille, cotise à la Sécu. Bref, André n’a jamais organisé sa disparation comme d’autres voulant, par exemple, échapper aux créanciers. Lorsque son père décède, le notaire chargé de régler la succession entreprend des recherches, en vain. Sa fille n’est pas plus chanceuse : André demeure introuvable. Un administrateur est désigné. « C’est seulement en 2003 que ma fille, profitant de l’affaire de la canicule, relance les recherches, via la préfecture du Val-d’Oise. Les policiers finissent par me retrouver », confie le disparu à nos confrères de La Dépêche. André renoue les liens familiaux mais ne songe pas à se manifester auprès de l’administrateur. Lequel, passé le délai légal de vingt ans sans nouvelles, lance la procédure de déclaration d’absence, donc de mort présumée. Elle aboutit au jugement d’octobre 2007 qui raye André Poirier de la liste des vivants. Dès lors, comme dans l’œuvre de Kafka, la bureaucratie impersonnelle oppose à chacune des démarches du septuagénaire l’implacable preuve de son décès. Une fois la décision d’hier officiellement publiée, dans les trois ou quatre semaines à venir, l’administration devrait réintégrer André dans ses ordinateurs et verser les arriérés qui lui sont dus.

dimanche 4 janvier 2009

Disparition - La vieille dame avait l’habitude de sortir



La malheureuse a été retrouvée, samedi, dans un fossé, vraisemblement morte de froid. La gendarmerie a ouvert une enquête.
Une octogénaire, pensionnaire de la maison de retraite de Beaumont-du-Gâtinais (Seine-et-Marne), a été retrouvée morte, samedi, après avoir quitté l’établissement la veille. Cette dame, âgée de 87 ans, a été retrouvée par les gendarmes, à 16 h 10, dans un fossé dans la même commune. Il semblerait qu’elle soit morte de froid. N’étant pas assez couverte, la personne âgée n’aurait pas pu résister aux difficiles conditions météorologiques de la nuit. Elle avait quitté la maison de retraite, la veille vers 14 heures, sans en informer les responsables.
Les recherches pour la retrouver avaient commencé, le jour même, vers 19 h 15, après que l’établissement eut alerté la gendarmerie. Une vingtaine de gendarmes aidés par des chiens ont ratissé le secteur jusqu’à 1 heure du matin, en vain. Les recherches ont repris samedi matin, avec l’appui d’un hélicoptère de la Section aérienne de gendarmerie (SAG) de Villacoublay (Yvelines) et en présence des enfants et des proches de la vieille dame. Dans cette maison de retraite de 86 résidents, la nouvelle a provoqué un choc.
« Cette personne était pensionnaire depuis près de six ans ; elle était très connue des autres retraités », commentait hier après-midi l’administrateur de garde. L’enquête a été confiée à la gendarmerie de Beaumont-du-Gâtinais qui devra déterminer entre autres les circonstances de sa disparition.
Dans un second communiqué diffusé hier, la direction de la maison de retraite précise que « cette personne était libre de ses allées et venues. Elle avait l’habitude de se promener en ville. C’est en ne l’ayant pas vu revenir à l’heure du repas, à 18 heures, que nous avons commencé à la chercher partout. A la suite de quoi nous avons dû malheureusement alerter les secours ».
Edition France Soir du lundi 5 janvier 2009 page 13

Drame - Les parents de Louis-Joseph portent plainte



Une double enquête judiciaire et administrative a été ouverte après un nouveau décès en milieu hospitalier, le troisième en quinze jours, dû à une erreur humaine.
Les parents du petit Louis-Joseph portent plainte pour non-assistance à personne en danger. Deux semaines après la mort d’Yliès, trois ans, le 24 décembre à l’hôpital parisien Saint-Vincent-de-Paul, où il avait été admis pour une angine, un nourrisson de 6 mois est décédé, vendredi, à l’hôpital Necker à Paris, suite à une erreur intervenue, la veille, à l’hôpital de pédiatrie de Bullion (Yvelines). Le bébé y était hospitalisé dans l’attente d’une greffe de l’intestin, depuis septembre. Le 1er janvier, vers 13 heures, une infirmière et une auxiliaire puéricultrice étaient chargées de la perfusion de l’enfant qui disposait d’un cathéter.
C’est une erreur de réglage de la vitesse du dosage du substitut alimentaire qui aurait provoqué la mort du nourrisson. Le bébé aurait reçu dix fois la dose habituelle. L’hôpital a immédiatement reconnu son erreur, et son directeur, Yannick Gouriou, a détaillé les circonstances du drame indiquant qu’« il ne s’agissait pas d’un manque de personnel ou de moyens. L’infirmière, qui était très grippée ce jour-là, a validé l’action de l’auxiliaire puéricultrice en appuyant sur la touche de l’appareil. Or, la vitesse de la perfusion était trop importante ».
Le chef d’établissement a présenté toutes ses excuses aux parents du bébé, tout comme la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, qui a adressé « ses condoléances profondément attristées aux parents de l’enfant et s’associe à leur douleur » (lire aussi en page). Très affectée, l’infirmière, en arrêt maladie, est « rongée par la culpabilité ». Les parquets de Versailles et de Paris ont été saisis.
Une autopsie du bébé doit être pratiquée et la direction départementale des affaires sanitaires et sociales des Yvelines est également chargée d’enquêter. Samedi, la direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris a également fait son mea-culpa à la suite de la disparition d’Ilyès.
Dimanche dernier, un homme de 57 ans a aussi perdu la vie après que le Samu eut cherché, pendant plus de six heures, un lit de réanimation à la suite d’un malaise cardiaque. Sa compagne a porté plainte, tout comme ce couple qui a décidé d’entamer des poursuites contre l’hôpital de Bastia, en Corse, après le décès de son bébé. Il l’accuse d’avoir tardé à provoquer une césarienne, ce que dément l’hôpital.

vendredi 2 janvier 2009

Hôpital - Ilyès, mort pour une erreur de livraison ?



Selon RTL, le chlorure de magnésium qui a provoqué la mort du petit garçon n'avait pas été commandé par l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul.
Reste à expliquer, si ce fait est avéré, comment ce produit a pu aboutir sur une étagère où il n'aurait pas dû être, et dans un flacon qui favorisait les risques de confusion.



Voilà une dizaine de jours que le petit Ilyès est mort à l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul, à Paris, victime d'une erreur de perfusion. Une disparition qui a aussitôt entraîné la mise en examen de l'infirmière concernée, avec interdiction d'exercer sa profession, et qui a provoqué une vive polémique autour des conditions de travail des personnels hospitaliers. Mais la cause de l'erreur mortelle pour le jeune garçon - du chlorure de magnésium injecté en lieu et place d'une solution de réhydratation - fait toujours l'objet d'une enquête.
S'il faut en croire RTL, les membres de la police judiciaire auraient fait récemment une découverte qui pourrait éclairer l'affaire d'un jour nouveau. Aucune commande de chlorure de magnésium n'aurait été passée par l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul. Le produit aurait-il donc été livré par erreur ? La réponse se trouve peut-être à la pharmacie centrale, qui approvisionne en médicaments tous les hôpitaux de Paris.
Polémique autour des flacons et étiquettes
On savait déjà que le produit qui avait provoqué la mort du jeune garçon se trouvait sur une étagère où il n'aurait pas dû être, au milieu de produits différents, mais portant des bouchons de même couleur. Ce qui ne pouvait que faciliter la confusion de l'infirmière. Le SNPEH (pédiatres des hôpitaux) a souligné à ce propos les risques, fréquents selon lui, de confusions entre produits du fait d'un manque de clarté des étiquettes. "Souvent, pour des raisons économiques, on choisit les fournisseurs les moins chers dont les étiquettes ne sont pas toujours les plus claires", a notamment expliqué le président du SNPEH, Jean-Louis Chabernaud.
D'autres syndicats de professionnels ont incriminé un entretien insuffisant du matériel et des locaux lié à la "fermeture" prévue de l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul. Un transfert de services de l'hôpital vers d'autres établissements est prévu de longue date dans le cadre de "regroupements", et Saint-Vincent-de-Paul constitue déjà un groupe hospitalier commun avec l'hôpital Cochin, tout proche. Pour Jean-Louis Chabernaud, le drame "n'est peut-être pas arrivé par hasard à Saint-Vincent-de-Paul qui est un peu à l'abandon car il doit fermer prochainement. Le matériel n'est pas toujours renouvelé et l'entretien des locaux n'est pas toujours assuré convenablement. L'ambiance n'est pas toujours optimale, ce qui peut nuire à la sécurité du travail". Cette "fermeture" a également été pointée par le principal syndicat des hôpitaux, la CGT-santé, qui a notamment souligné que le sujet avait encore été abordé lors d'un Conseil d'administration qui s'est tenu avant Noël.
Des syndicats de professionnels de santé hospitaliers ont aussi dénoncé des conditions de travail dégradées comme facteur aggravant du risque de confusion de produits. Selon la Coordination nationale infirmière, qui comprend aussi bien des professionnels salariés qu'une minorité de libéraux, "les rappels sur les jours de repos et les heures supplémentaires accumulées des professionnels augmentent et la vigilance de ces soignants peut être parfois altérée (...) Si preuve est faite que l'infirmière n'est pas seule responsable, toute la chaîne des responsabilités devra être condamnée y compris celle de l'administration et cela au plus haut degré". Mais ces arguments sur les conditions de travail des personnels hospitaliers ont été réfutés par le gouvernement.

jeudi 1 janvier 2009

Thaïlande - Saint-Sylvestre tragique à Bangkok


Un incendie a ravagé mercredi soir une discothèque de Bangkok, faisant 58 morts et plus d'une centaine de blessés parmi la clientèle venue célébrer la Saint-Sylvestre.
La cause du sinistre, qui s'est produit au "Santika", un club situé dans un quartier proche du centre de la capitale réputé auprès des touristes thaïlandais et étrangers, était tantôt attribuée à un court-circuit, tantôt à un accident de feux d'artifice. "Nous étions tous en train de danser lorsque subitement, le feu a éclaté sur le devant de la piste de danse et tout le monde a pris la fuite", a raconté Oh Benjamas devant les ruines fumantes de la boîte de nuit, dont le bâtiment a été complètement détruit par les flammes. Des feux d'artifice auraient été distribués pau avant minuit aux convives, et auraient déclenché une explosion à leur mise à feu, croyait-elle savoir.
Des dizaines de corps, dont un grand nombre sont trop carbonisés pour permettre leur identification, reposaient sur la chaussée enveloppés dans des linceuls blancs. Des camionnettes se suivaient pour les emmener. Tos Maddy, qui a évalué à 400 le nombre de personnes présents dans le bâtiment, a affirmé avoir entendu une explosion ressemblant à un court-circuit électrique, suivie par une bousculade en direction des sorties. "Nous avons été plongés tout d'un coup dans le noir et les gens ont commencé à courir. Le feu s'est propagé très vite", a-t-il dit. D'autres témoins ont raconté que le plafond s'est écroulé après avoir été atteint par les flammes.

Thanat Wongsanga, chef adjoint du commissariat de police de Thong Lor, situé non loin, a déclaré que la cause de l'incendie n'avait pas encore été déterminée. Des médias évoquaient un court-circuit. Selon la police, 58 personnes ont été tuées. Un haut responsable faisait état de 128 blessés.Les boîtes de nuit de Bangkok, dont certaines peuvent accueillir plusieurs milliers de personnes, ne respectent pas toujours les normes de sécurité habituelles même si aucun accident ne s'est produit depuis cinq ans.

Braquage meurtrier à Marseille


Un jeune braqueur, qui venait de prendre en otage une employée d’un bureau de poste à Marseille, a été tué par la police.
Il est environ 8 h 45 hier matin lorsque trois hommes font irruption dans ce bureau de poste, situé avenue des Poilus dans le XIIIe arrondissement de la ville. Agés de 16 à 19 ans, les malfaiteurs s’emparent du fond de caisse. Alors que le trio s’apprête à sortir de l’établissement, l’un d’eux prend en otage une employée. Mais à l’extérieur du bâtiment, les policiers ont mis en place un dispositif de sécurité. Lorsqu’il sort de la poste, le braqueur tire en l’air. Puis pointe son arme sur l’employée. C’est à ce moment-là que les policiers font usage de leur arme et l’abattent. L’otage, choquée, est prise en charge par les secours. Elle n’est pas blessée.
Pendant ce temps, les deux autres braqueurs prennent la fuite. S’engage alors une course-poursuite dans les rues de la cité phocéenne au terme de laquelle les deux autres braqueurs sont interpellés. L’enquête a été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Marseille.

Aix-en-Provence - Interpellation du schizophrène évadé Joël Gaillard



Joël Gaillard, un dangereux schizophrène évadé le 26 décembre dernier d'un hôpital psychiatrique marseillais, a été interpellé dans la nuit de mercredi à jeudi dans un bar d'Aix-en-Provence.
La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie, qui a annoncé l'interpellation dans un bref communiqué, a adressé ses félicitations aux forces de l'ordre.
Joël Gaillard s'était évadé il y a une semaine de l'hôpital Edouard Toulouse, à Marseille, où il était interné pour schizophrénie. Il était depuis recherché par plusieurs centaines de policiers et gendarmes des Bouches-du-Rhône.
Selon des sources policières et judiciaires, il a été interpellé sans violence, même s'il était porteur d'un cutter, dans un bar d'Aix-en-Provence, où il a été reconnu par des clients qui fêtaient le réveillon. Il a été placé en garde à vue et devrait retourner à l'hôpital.
Cet homme de 39 ans, considéré comme dangereux, n'était pas sous le coup d'un délit d'évasion, avait précisé le parquet de Marseille, qui avait ouvert samedi une procédure pour disparition inquiétante.
aJoël Gaillard avait assassiné à coups de hache le 9 mars 2004 en pleine rue à Gap (Hautes-Alpes) le compagnon de sa grand-mère, Germain Trabuc, 83 ans. Il avait bénéficié d'un non-lieu pour raisons psychiatriques le 4 janvier 2005.

samedi 27 décembre 2008

Affaires - Un mois de décembre marqué par des disparitions inquiétantes


Certains disparus ont déjà été retrouvés, malheureusement décédés. Si chaque affaire a sa spécificité, chacune recèle son lot de mystère et l’espoir de connaître, un jour, la vérité.
Stéphane Kameugne, 24 ans. Le corps de cet ingénieur a été repêché, la veille de Noël, dans le canal de Nau à Châlons-en-Champagne (Marne). La nuit de sa disparition, du 6 au 7 décembre, Stéphane fêtait sa remise de diplôme dans l’école où il étudiait. Alcoolisé, il avait quitté la soirée vers 4 heures du matin. Il s’est probablement noyé dans le canal, situé non loin de l’établissement. L’autopsie de son corps, pratiquée vendredi a confirmé cette hypothèse.
Franck Chaix, 23 ans. Cet étudiant en informatique à Grenoble disparaissait le lundi 15 décembre. Quatre jours plus tard, son corps était découvert enseveli sous la neige sur le plateau de l’Arselle, à Chamrousse. Le jeune homme n’était pas équipé pour marcher en montagne. L’origine de sa mort reste à élucider. Philippe Celle, 20 ans. Un mètre quatre-vingt, cheveux bruns, Philippe, s’est évanoui dans la nature, le week-end dernier, après une soirée d’anniversaire à Tarentaise (Loire). L’étudiant a quitté la salle des fêtes du village vers minuit trente. Ce soir-là, il portait un pantalon noir et une chemise blanche. De nombreux habitants se sont joints aux gendarmes pour le retrouver dans le massif du Pilat, à 1.000 mètres d’altitude. Un hélicoptère a même survolé la zone. En vain. Un témoin a assuré avoir vu un jeune déambuler sur la route qui relie Tarentaise et Saint-Genest-Malifaux, sa commune de résidence, située à une dizaine de kilomètres de la salle des fêtes, mais Philippe reste introuvable. Une enquête judiciaire a été ouverte pour « disparition inquiétante ».
Ophélie Bretnacher, 22 ans. Originaire de Reims, Ophélie effectuait un échange Erasmus à Budapest, en Hongrie. La jeune fille a disparu dans la nuit du 3 au 4 décembre, vers 3 heures du matin, après une soirée dans un bar. Seul son sac a été retrouvé sur le pont des Chênes, une demi-heure plus tard. Selon les enquêteurs de la police hongroise, aidés des caméras de vidéosurveillance, son trajet s’arrête avant le pont, boulevard Roosevelt. Les parents de la jeune femme offrent une récompense de 2 millions de forins (7.700 euros) pour toute information sérieuse qui leur serait communiquée. Une association, le Comité de soutien pour la recherche d’Ophélie Bretnacher, a récemment été créée.

Drame - Un SDF retrouvé mort en Seine-Saint-Denis


La victime a été retrouvée, au petit matin, à même le trottoir par un chauffeur de bus. Les habitants du quartier s’émeuvent.
Un homme sans domicile fixe, âgé de 59 ans, a été retrouvé mort, hier, à même le trottoir, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). C’est un chauffeur de bus qui a découvert, peu avant 7 heures, au niveau du numéro 80, rue des Rosiers, le corps sans vie avant d’appeler les secours. Arrivés sur place, les sapeurs-pompiers ont constaté le décès de la personne qui serait morte d’un arrêt respiratoire. Une autopsie devait être effectuée dans la journée pour déterminer les circonstances du drame.
Dans cette rue calme proche du marché aux Puces, les résidants s’étonnent. « On dormait encore quand on est venu sonner à notre porte, témoigne Alain P. C’était la Croix-Rouge qui voulait savoir si on le connaissait. On n’a rien vu. » Florence, l’épouse d’Alain, croisait la victime chaque matin en prenant son bus : « Je lui apportais des cigarettes. Il s’était aménagé un petit refuge au bas d’un immeuble. Les gens du quartier s’en occupaient. L’épicier lui donnait à manger ; il recevait des couvertures. »

Depuis leur arrivée dans le quartier, il y a dix ans, Alain et Florence ont toujours aperçu ce sans-abri. « Il n’avait pas une bonne toux depuis quelque temps, poursuit Florence. Je suis triste. Il faisait vraiment partie du quartier. » En prévision d’une nouvelle vague de froid, le président du Samu social de Paris, Xavier Emmanuelli, a annoncé hier un renforcement du dispositif de prise en charge des SDF. De son côté, la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie s’est rendue, dans l’après-midi, au centre d’hébergement et d’assistance aux personnes sans abri (Chapsa) de Nanterre (Hauts-de-Seine), doté de 300 places. Au moins 337 SDF sont morts en France en 2008 selon le collectif Les Morts de la rue.

vendredi 26 décembre 2008

Etats-Unis - Un massacre le jour de Noël


Un homme déguisé en père Noël a fait irruption dans une maison de la banlieue de Los Angeles où l'on fêtait Noël. Il a ouvert le feu avec un pistolet et tué trois personnes.
Le père Noël s'appelait Bruce Jeffrey Pardo. Agé de 45 ans, il a fait irruption dans une maison de la banlieue de Los Angeles, ouvert le feu sur les convives avant de déclencher un incendie. Huit personnes ont été tuées, trois autres sont toujours portées disparues.
L'individu s'est ensuite enfui. Selon la police, il se serait suicidé au domicile d'un proche dans un quartier voisin.
Il s'agirait vraisemblablement d'un crime passionnel : Bruce Jeffrey Pardo était l'ex-mari de la fille des propriétaires de la maison en question. 25 personnes se trouvaient sur les lieux du drame pour fêter le réveillon de Noël.

Canada - Une femme retrouvée vivante ensevelie par -17°C



Souffrant simplement d’hypothermie, Donna Molnar aura vécu un véritable miracle en guise de cadeau de Noël.
S\'il y a bien une famille qui célèbre, en ce moment, la magie et l’esprit de Noël, c’est bien celle de Donna Molnar. La magie, car il aura fallu un véritable miracle pour que les sauveteurs, aidés par leurs chiens, la retrouvent après 72 heures passées sous la neige. L’esprit de Noël, car les secouristes, œuvrant dans des conditions particulièrement difficiles, se sont néanmoins dépensés sans compter pour la localiser. Retour sur les événements. Une imprudence Vendredi dernier, Donna Molnar prend sa voiture pour aller faire son « shopping ».
Seulement un peu plus tard, elle se retrouve prise dans une violente tempête de neige qui s’abat sur l’ensemble de la région située dans l’Ontario. Le blizzard souffle à glacer les os. Bloquée, et pour une raison encore inexpliquée, la femme âgée de 55 ans sort alors de son véhicule et se met à marcher à l’aveuglette à travers champs. Après quelques minutes, probablement paralysée par le froid, complètement désorientée, et à bout de souffle après l’effort, elle s’écroule dans la neige à un endroit qui aurait pu être sa dernière demeure, en tout cas jusqu’au dégel.
Vendredi soir, quelques heures plus tard, son mari David, s’inquiétant de ne pas voir sa femme revenir à la maison, donne l’alerte. Désormais, c’est une véritable course contre la montre qui commence. « C’est un miracle » Les équipes d’urgence tentent dans un premier temps de localiser le véhicule. Mais Donna ne s’y trouve pas. Les sauveteurs continuent leurs recherches dans toutes les directions que la femme aurait pu emprunter. En vain. Après 48 heures d’exploration, les chances de retrouver Donna vivante s’amenuisent.
C’est finalement lundi, au troisième jour de recherches, qu’un secouriste volontaire, parti avec son chien, retrouve la quinquagénaire ensevelie sous 60 cm de neige, mais une partie du visage à l’air libre, ce qui lui aurait, paraît-il, sauvé la vie. Donna Molnar était donc vivante mais en hypothermie. Hospitalisée, les médecins parviennent à stabiliser les fonctions vitales de l’imprudente rapidement. Même si ces derniers craignent que certains de ses organes soient endommagés, Donna est sortie d’affaire. Pour David, son mari, qui a passé le réveillon à son chevet à l’hôpital, il s’agit d’un miracle. Et Dieu est forcément passé par là.
Edition France Soir du vendredi 26 décembre 2008 page 17

Drame - Le PDG des chantiers navals a craqué



Devant un passif financier trop lourd, Joël Gamelin a mis fin à ses jours dans son bureau.
Une enquête a été ouverte par la police de La Rochelle (Charente-Maritime) après la mort de Joël Gamelin, ce chef d’entreprise de cinquante-cinq ans, père de trois enfants, qui a mis fin à ses jours dans son bureau le 24 décembre. « La thèse du suicide ne devrait faire aucun doute », rapportait, hier, une source proche de l’enquête. Créée en 1980, la société de chantiers navals Gamelin, compte aujourd’hui 120 employés, dont une trentaine à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).
Spécialisée dans la construction de navires à passagers, l’entreprise ambitionnait de s’ouvrir à la commercialisation de super-yachts à Saint-Malo. Seulement voilà, malgré ses projets de diversification, la société que tout le monde croyait en plein développement se voit placée en redressement judiciaire, le 5 décembre dernier, pour cessation de paiement.
Une décision qui avait anéanti son PDG, pourtant connu pour son tempérament coriace. Cet ancien ouvrier chaudronnier devait sa réussite à une détermination et un courage sans faille. Une période d’observation de six mois lui avait cependant été laissée pour apurer un passif de 2,3 millions pour un actif de seulement 28.600 euros. Mais la dette était trop lourde et Joël Gamelin ne le supportait pas. La veille de Noël, à l’heure du déjeuner, profitant de l’absence de son personnel, le patron des chantiers navals décide d’en finir.
Le soutien des collectivités locales n’y a rien fait. Pas même la confiance que tous lui renouvelaient. L’homme a craqué. Le décès de Joël Gamelin provoque une grande émotion dans la région. Le PDG laisse derrière lui une société qui avait donné donné naissance à plus de 150 navires civils : voiliers de luxe ou coureurs des mers. Un fleuron naval national.
Edition France Soir du vendredi 26 décembre 2008 page 13

Paris - Un enfant décède à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul



Placée en garde à vue, une infirmière a reconnu avoir administré un mauvais médicament à la jeune victime
L’enfant avait été conduit par ses parents à l’hôpital parisien Saint-Vincent-de-Paul, mercredi, pour une angine. Mais l’infirmière qui l’a pris en charge lui a administré, par erreur, du chlorure de magnésium ou de potassium. Le garçonnet de trois ans n’a pas survécu à cette faute tragique. L’infirmière du service de pédiatrie générale a été placée en garde à vue, mercredi, à 23 heures, à la brigade de répression de la délinquance à la personne (BDRP) de Paris, en charge de l’enquête.
A l’heure où nous mettions sous presse, hier, le parquet de Paris devait rendre sa décision sur le prolongement ou non de la garde à vue. Cette infirmière, décrite comme une personne expérimentée, exerçait depuis onze ans dans l’établissement et « travaillait depuis quatre ans dans le service de pédiatrie », a précisé l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP).
« L’infirmière elle-même a reconnu une erreur, elle s’en est tout de suite d’ailleurs ouverte à son chef de service », a expliqué Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, en marge d’une visite à l’hôpital Robert-Debré de Paris (XIXe). Un propos corroboré par le président suppléant du conseil d’administration de l’AP-HP Jean-Marie Le Guen qui a évoqué un « dysfonctionnement individuel » tout en s’en remettant au travail des enquêteurs.
Le placement en garde à vue, qualifié de « procédure normale » par Roselyne Bachelot, a été contesté par le syndicat CGT-Santé qui le juge disproportionné, « l’erreur de l’infirmière n’étant pas intentionnelle ». L’enfant avait été conduit à l’hôpital par ses parents en fin d’après-midi de la veille de Noël pour une infection bénigne. Conduit au service de réanimation après l’administration du médicament, son décès a été prononcé vers 20 heures. Les parents de la jeune victime ont été pris en charge par le personnel de l’hôpital.
Trois enquêtes ont été ouvertes pour comprendre les circonstances de cet accident. Une enquête judiciaire, un audit interne mandaté par l’assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) afin de « retracer le fil de tout ce qui a pu se passer jusqu’à cette situation dramatique », précise l’organisme. Enfin, à la demande de Roselyne Bachelot, une enquête administrative a été confiée à la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass) de Paris.
Edition France Soir du vendredi 26 décembre 2008 page 13

jeudi 25 décembre 2008

Un engin explosif désamorcé dans les Landes


Un engin explosif a été désamorcé, jeudi 25 décembre, dans un centre pour sportifs de haut niveau à Capbreton, dans les Landes, a-t-on appris de source policière. L'engin, composé d'un liquide inflammable et d'un dispostif de mise à feu, a été découvert vers midi. La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie de l'affaire. "Nous en sommes au tout début des investigations, on ne peut pas dire s'il faut privilégier la piste terroriste ou la malveillance", précisent à l'heure actuelle les enquêteurs.
La bombe, déposée dans les locaux du Centre européen de rééducation du sportif (CERS), était "rudimentaire", selon les gendarmes. L'établissement, qui accueille de nombreux sportifs en rééducation motrice, a été entièrement évacué. "Il n'y a pas eu de revendications et à cet instant, on ne peut pas dire s'il s'agit d'un acte terroriste", a indiqué un officier de presse de la gendarmerie sur place. Au cours de l'après-midi, patients et personnels avaient repris leurs activités normales, selon la responsable, qui n'a fait état d'"aucune menace" particulière à l'encontre de son établissement.
Néanmoins, les enquêteurs n'excluent pas a priori une piste basque, a précisé une source proche du dossier, Capbreton étant un "terrain de prédilection" des séparatistes basques. Non loin de là, à Anglet, dans les Pyrénées-Atlantiques, une agence immobilière a été la cible d'un attentat à l'explosif dans la nuit de mercredi à jeudi. L'explosion a provoqué des dégâts. Des inscriptions en basque indiquant notamment "le Pays basque n'est pas à vendre" ont été retrouvées sur les lieux. Les autorités n'ont pour l'instant établi aucun lien entre les deux incidents.

Au moins 19 morts après une forte explosion dans un immeuble en Ukraine


EVPATORIA (AFP) — Au moins 19 personnes ont été tuées à la suite d'une forte explosion qui a partiellement détruit un immeuble de quatre étages en Crimée, dans le sud l'Ukraine, où se sont rendus le président et le Premier ministre pour constater l'ampleur des dégâts
Dix-neuf corps ont été retrouvés sous les décombres, a déclaré un porte-parole du ministère des Situations d'urgence à Kiev.
Une quinzaine de personnes sont recherchées, a indiqué pour sa part à l'AFP un porte-parole du ministère en Crimée, Volodymyr Ivanov. Vingt-et-une personnes ont été sauvées par les secouristes.
L'explosion s'est produite mercredi soir dans un immeuble résidentiel de la ville d'Evpatoria, une station balnéaire au bord de la mer Noire, dans l'ouest de la péninsule de Crimée et située à un peu plus de 600 km de Kiev.
Deux parties du bâtiment comptant selon les autorités 35 appartements sont complètement détruites, a constaté un photographe de l'AFP.
"J'ai vu une flamme bleue et de la fumée et... une horrible explosion", a raconté une habitante, Lidia Kovalenko, selon des images retransmises par la télévision.
Des gémissements de victimes ont été entendus sur les lieux du drame dans la nuit, donnant espoir de retrouver de nouveaux survivants, selon des témoins.
"On a clairement entendu une fillette pleurer", a raconté à l'AFP un témoin.
Plusieurs centaines de secouristes travaillaient d'arrache-pied pour tenter de retrouver des rescapés. Ils déclaraient des "pauses de silence" régulières pour écouter des sons pouvant les orienter vers les survivants.
"On aimerait bien achever le dégagement du site d'ici le soir, mais je ne sais pas si on va y arriver", a souligné M. Ivanov.
Malgré des températures peu élevées (+5-7°C), "il y a de l'espoir de retrouver les survivants", a-t-il assuré. Car des "poches d'air" avec de l'air chaud qui se forment dans les débris après l'explosion permettent à des rescapés d'éviter un trop grand refroidissement, a-t-il expliqué.
Les sauveteurs "travaillent essentiellement à la main pour ne pas nuire aux gens" se trouvant sous les décombres, a commenté le Premier ministre, Ioulia Timochenko, qui s'est rendue à Evpatoria jeudi.
Quant aux causes de l'incident, les autorités sont revenues sur leur thèse initiale qui mettait en cause le gaz.
Mme Timochenko a déclaré à la presse que l'incident était dû à l'explosion de ballons remplis d'oxyygène ou d'acétylène.
"Selon des informations préliminaires, dans le sous-sol de l'immeuble accidenté il y avait un atelier où on utilisait des matières explosives sans autorisation. La réponse définitive ne pourra être donnée que lorsque les secouristes pénétreront dans cet atelier", a-t-elle fait valoir.
Le président Viktor Iouchtchenko et Mme Timochenko, en proie à un vif conflit politique depuis plusieurs mois, sont arrivés sur les lieux du drame dans la même voiture et sont repartis de Crimée dans le même avion.
"Personne ne sera oublié, le pouvoir tirera ses conclusions de cette leçons", a assuré M. Iouchtchenko à Evpatoria, cité par Interfax.
A Moscou, le président russe, Dmitri Medvedev, a proposé l'aide de la flotte russe de la mer Noire basée sur la péninsule ukrainienne de Crimée, selon l'agence Ria Novosti.
M. Iouchtchenko, dont les relations avec le Kremlin sont très tendues, a remercié son homologue russe mais assuré que les moyens ukrainiens étaient suffisants pour le moment