lundi 12 janvier 2009

Une synagogue attaquée à Saint-Denis


L'attaque contre une synagogue de Seine-Saint-Denis, visée dimanche soir par un cocktail molotov, a suscité lundi la condamnation du monde politique.
Une bombe incendiaire a été lancée contre la synagogue de Saint-Denis dans la soirée mais c'est un restaurant cacher mitoyen qui a subi quelques dégâts. Sa vitrine a été brisée et un mur noirci par un début d'incendie, a-t-on appris auprès de la préfecture. Pour l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), il s'agit du trentième acte antisémite recensé en France depuis le 27 décembre, date du lancement de l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza.

Les politiques de tous bords appellent au calme pour éviter toute importation du conflit israélo-palestinien en France. "Ces actes sont inacceptables et indignes de la France", a déclaré lundi le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Bruno Le Maire, sur LCI. "Les souffrances du peuple palestinien choquent tout le monde", a-t-il ajouté, se refusant à parler de "martyrisation" du peuple palestinien - terme utilisé dimanche par la secrétaire d'Etat chargée des droits de l'homme, Rama Yade.

"Sang froid"
Dans un communiqué, la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, condamne avec "la plus grande fermeté les actes lâches et inadmissibles" perpétrés dimanche soir à Saint-Denis. "Tout sera mis en oeuvre pour retrouver les auteurs de cette agression afin qu'ils répondent devant la justice de cet acte intolérable", assure-t-elle.
"J'espère que tout le monde saura garder son sang froid", a dit lundi le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon, interrogé sur RMC et BFM TV. Les pouvoirs publics et la classe politique doivent "donner les bonnes grilles de lecture pour dire que c'est un conflit entre Israël et les territoires palestiniens, pas un conflit entre les Juifs et les Arabes", a ajouté le député européen.
Pour Laurent Fabius, les élus locaux ont une responsabilité particulière. "Il faut que (les) responsables prennent position sur le conflit là où il est et disent de la manière la plus ferme qu'il n'y a aucune justification à ce que cela se traduise par une communautarisation en France", a déclaré l'ancien Premier ministre socialiste sur Canal+.
Lundi soir, la secrétaire d'Etat chargée de la Ville, Fadela Amara, doit réunir les principales associations de quartiers comme SOS Racisme, l'AFEV, Changeons de regard, Droit de cité et Ni Putes Ni Soumises, qu'elle a fondée et présidée avant d'entrer au gouvernement. "On ne doit pas justifier au bout de la chaîne des actes antisémites dans notre pays sous prétexte qu'il se passe des choses terribles", a-t-elle expliqué dimanche sur France 2.

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